Le Mali

Le mali

 Le Mali est, comme le Cambodge, un terrain privilégié pour M.A.P. Depuis 1985, l'association est en contact avec ce pays. Tout a commencé par une proposition du "Comité pour Fafa" présidé par Monsieur François Campagne, Consul du Mali à Nice.

 Propriétaire d'un campement dans le village de fafa à120 km au sud de Gao, en zone sahélienne, il vivait le drame du Sahel des années 70-80, où la pluie était proche des 0mm, avec toutes les conséquences dramatiques dont on se souvient.

 F.Campagne nous demanda d'installer un petit dispensaire pour le village, à proximité du campement où quelques touristes et camionneurs faisaient étape.

 Le rally Paris Dakar s'y est également arrêté.

 Des équipes de médecins, sages-femmes et infirmières se sont succédées pendant les quelques mois où la température était supportable. En 1988 nous inaugurions un nouveau dispensaire, plus grand et plus fonctionnel. Après contact avec le gouverneur de la Région à Gao, nous avons pu faire intégrer ce dispensaire dans le système de la santé du Mali et obtenir le concours d'un infirmier d'état.

 Comme le village avait de nombreux besoins, le "comité pour fafa" organisa avec M.A.P. l'acheminement par camion de matériel, vivres, médicaments. L'école était très démunie et en partie en ruine. Sous l'impulsion de Marie De Maistre, secrétaire bénévole de l'association, M.A.P. apporta du matériel scolaire et acheta des matériaux sur place pour commencer la restauration de l'école, murs et toiture. L'école avait déjà bien changé lors de notre passage en 1989.

 Malheureusement l'année suivante commença le mouvement de rébelion Touareg au Mali, au Niger et en Algérie. Les frontières se fermèrent en 1991, la population dut fuir le village quelques temps.

 Dans les années 1993 fut signé un accord de paix entre les belligérants. Le calme revint peu à peu et en 1994 un courrier nous parvint de Fafa nous demandant de revenir au village, la zone etant pacifiée.

 Une mission exploratoire fut envoyée, avec Hervé Lapierre, architecte bénévole de M.A.P., suivie par Taminh Phuong, ingénieur. Le bilan n'était pas brillant : le dispensaire s'était écroulé et l'école pratiquement inutilisable. Marie De Maistre s'employa avec passion pour trouver des fonds et reconstruire l'école. Notre ami architecte s'attaqua à la restauration, à partir des plans fournis par le ministère de l'Education du Mali, avec un entrepreneur de Gao. A la demande du directeur de l'école, il fît installer des capteurs solaires pour l'eclairage d'une classe.

 L'école fut inaugurée en janvier 2000, sans Hervé malheureusement décédé quelques mois avant l'achèvement des bâtiments et sans Marie très fatiguée. Elle décédera quelques années plus tard sans avoir vu son oeuvre achevée.

Extrait du rapport d'activité 2009

 

Pas de nouvelles des micro-crédits mis en place à Fafa, ni des séchoirs offerts à l’association des femmes de Goundam. Le dispensaire de Doumenzana fonctionne toujours bien. L’insécurité qui règne dans le pays en ce moment n’encourage pas à s’y rendre surtout dans la région de Fafa.

Mission "été 2008" (Shirley au Mali)

 

(voir la suite...)

Exrait du rapport d'activités 2008

 

Ricky a passé un mois au dispensaire de Doumenzana. J’y suis retournée en juin avec mon ami et mes trois petits-fils (13-14 et 15 ans). Nous avons apporté 240 kilos de médicaments et matériels divers dont une machine à coudre. Le dispensaire est très bien tenu, des progrès ont été faits sur l’hygiène. Nous nous sommes ensuite rendus à Gao où nous avons rencontré Sophie, cette femme suisse qui fait un travail énorme dans un CESCOM et un dispensaire. Nous lui avons remis 1200 euros et promis de parrainer un bébé qui était né quelques heures plus tôt dans l’ambulance qui transportait sa maman hélas décédée en route pour le dispensaire. De là nous sommes partis pour  le village de Fafa et la mare de Sorori où nous avons passé 3 jours pour étudier les besoins de la population très nombreuse dans ce coin isolé. Nos amis Martine et Fuong y retournent en janvier 2009 pour porter 2000 euros et signer des micros-crédits et aider les ethnies isolées de  la mare de Sorori. Ces gens vivent avec pratiquement rien. Ils cultivent le mil et élèvent des vaches et des chèvres. Nous leur avons offert une charrette et deux charrues et renouvellerons ces dons. La charrette leur permet de transporter du bois qu’ils vendent au marché de Fafa distant de 18 kms à travers le désert. Elle est aussi très utile pour transporter un blessé ou un malade au dispensaire éloigné.

Extrait du rapport d'activités 2007

 

Concernant Fafa, notre ami Taminh Phuong et Martine sont partis en mission fin décembre 2006. Nous leur avions confié 1 000 euros, pour le village de Fafa. Une partie a servi pour le développement d'une action agricole, en particulier à la mare de Sorori, grand lieu de rassemblement des nomades, mais aussi lieu d'implantation de quelques paysans, une autre partie est allée aux deux écoles de Fafa pour l'achat de matériel scolaire. Il semble hélas, que l'école que nous avions reconstruite se dégrade d'année en année dans une relative indifférence des autorités.

 

          Concernant Gao, nous leur avions également confié 1 200 euros pour la mission de Gao. On se rappelle qu'à la demande de la sage-femme du CESCOM du "Château" Mireille a contribué à la mise en place d'un centre de nutrition, en 2002. Depuis un an, face à un certain laisser aller de l'équipe du centre et devant la difficulté d'assurer la présence, Mireille a confié le travail a une association suisse "Aide à Gao" dont le siège est à Genève et dont la  responsable locale, Sophie, vit à Gao. Toutes les activités ont été regroupées dans leur établissement et les fonds récoltés par MAP remis à Sophie.

 

          A Bamako, notre amie Ricky poursuit son activité au dispensaire de Doumansana où elle a passé deux mois et demi : formation (éternel problème de l'aseptie), achat de matériel de laboratoire et de médicaments, grâce à la dotation de 800 euros assurée par un donateur fidèle et grâce aux fonds qu'elle récolte elle-même par des ventes d'artisanat.

 

Extrait du rapport d'activités 2006

 

Mireille Onimus, comme elle l'avait annoncé, face aux difficultés pour assurer la présence, donc un suivi efficace, a confié le projet à Sophie de l'association suisse "Agir pour Gao". Cette jeune-femme vit à Gao et ses activités vont dans le même sens que les notres au Centre de nutrition. Les fonds que Mireille récoltera iront à Sophie.

          Ricky avec la somme donnée régulièrement par monsieur Poulain a pu continuer à soutenir le dispensaire de Doumanzana.

          Notre ami Phuong et son épouse sont partis fin 2006 à Fafa et ont pu utiliser les fonds que nous leur avions confiés pour les écoles et pour du matériel agricole à la population regroupée autour de la Mare de Sorori.